"Voyage intérieur... d'un mtétiste alpin"

Acte 2
 






La descente…
Les choses sérieuses commencent

Le sommet n’est qu’une étape et la descente n’est pas seulement un retour mais l’envers de la face, la partie cachée de l’iceberg. Le départ, parfois peu technique, emmène progressivement vers la difficulté. D’autres fois, on se retrouve face au vide, l’équilibre est précaire. Il faut alors " vider la tête ", se concentrer sur les gestes à accomplir et se lancer.

Jeu de roue et de terrain

Les mots ne sont pas assez forts pour raconter, il faut vivre l’instant pour comprendre. Une descente se joue comme une partition de musique, les notes défilent une à une, de même les gestes se succèdent, la mélodie sonne juste, la musique est particulière : léger crissement d’une pédale, adhérence du pneu, tension des rayons… Plaisir du mouvement bien fait. Il faut rechercher l’itinéraire, économiser l’énergie, garder la concentration… Ivresse physique, la difficulté s’estompe au fil du parcours, tout devient alors naturel, limpide, la roue et le corps sont en osmose avec le terrain. Recherche de l’esthétique, souplesse et légèreté… comme le ferait un artiste.

Voyage

Chaque parcours est comme un voyage, un cheminement à la rencontre de soi-même. Chaque réalisation se mérite et le départ pour l’inconnu me transporte loin de moi-même. La moyenne montagne devient extrême, elle se gagne pas à pas, mètre par mètre, comme la fourmi dans l’univers de la forêt. L’itinéraire défile lentement. Un passage qui devient obstacle, une difficulté qui survient : " bon sens ", force physique, imagination, intuition et patience sont alors les maîtres-mots qui permettent d’arriver en-bas et d’assurer la réussite.

Compagnons d’aventure

Le jeu du monocycliste alpin n’est généralement pas solitaire. L’ami de " roue " ou de cordée renforce la confiance, apporte réconfort, soutien et stimulation. Entre équilibre et deséquilibre, dans l’adversité, ce sont deux forces qui se complètent. La cordée, c’est plus que l’association de deux individus, c’est aussi un fil invisible et intemporel.
 
 

(Suite et fin => Acte 3)

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